samedi 28 novembre 2009

Caresse végétale

même toi
qui est si grand et si fort
tu t'abandonnes
au doux murmure du vent
.
et ainsi chante-t-il
jusqu'à ce que le souffle perde son sens
et tu te laisses bercer
au gré de sa déchéance

du sifflement glacial
à la brise enivrante
mon coeur de feuilles et de racines
d'un bonheur intimement éphémère

à T-R

lundi 9 novembre 2009

Histoire d'un temps d'antan



«Je vous parle d'un temps que les moins de mille ans ne peuvent pas connaître...»


Vous me direz, va, tu n'as pas mille ans toi-même! Non mais je suis le conteur et mes dires sont irrévocables. Voilà l'avantage d'être le conteur. Si je vous dis que j'y étais, j'y étais. Et c'est ainsi que je commence...


...Fût un temps où le Temps était las.

C'était un Temps paresseux qui ne se pressait point et égrainait le temps.


C'est d'ailleurs ainsi que les dinosaure mourûrent, pour ceux qui n'étaient pas au courant. Un jour, le Temps pris tellement sont temps que la journée prit fin trois semaines plus tard et tous les dinosaures moururent d'épuisement, en bâillant, tous. (C'est aussi pourquoi maintenant nous bâillons tous en même temps. Notre corps rend hommage à cette époque où ils sont tous morts en même temps, en baillant. Un bâilla, ils bâillèrent, tous moururent.)


Ce Temps traînant avait gagné le trône du temps en arrivant en retard à la réunion des Temps. L'assemblé étant en querelle à propos de qui prendrait le relais Temptaculaire, ils décidèrent de régler le problème en attendant que le temps décide. Le temps fait bien les choses dit-on. Comme Temps arriva en retard à l'instant même où ils décidaient, tous y virent un signe du destin. Temps serait le nouveau sablier.

Les saisons -

En ce temps, n'existaient que 2 saisons. L'été et l'hiver et elles étaient en tout point sembable, exception faite pour LA fête: Noël. Étant la fête préférée de Temps, elle pouvait durer des semaines durant. On y cuisait les meilleurs pâtés de tout les temps et autant de merveilleux gâteaux des anges. On y concoctait les plus réconfortants des chocolats chauds et les recouvrait de ça de guimauves.
Les cadeaux s'empilaient progressivement sous les sapins de plusieurs mètres de hauteur et les boules de Noël murissaient tranquillement. Lorsque le Temps venait, on savait qu'était arrivé le moment de déballer, de déchirer et d'ouvrir tous ces présents. Et ouverture se faisait pour des jours et des jours.
Le problème était qu'après, les gens devenaient maussades et maudissaient le reste de l'année, attendant impatiemment la prochaine festivité. Il faut dire que l'on était pris au dépourvu ! Tout ce temps passé à chigner, les gens devaient passer à autre chose et on ne savait plus que faire pour les faire patienter...
C'est alors que l'on pria la grande Éblouisseuse de se joindre à la saison de la nostalgie: La neige. Celle qui peut faire oublier beaucoup de choses... et parfois trop.

Premier hiver, la neige fit son travail. Elle brûla de toute sa blancheur la mémoire collective de sorte que les gens fêtèrent Noël puis oublièrent. Ne se rapellant ni du Noël passé, ni du Noël à venir. Temps était satisfait, les gens ne se plaignaient plus, faisaient des bonhommes de neige et riaient à nouveau, emmitouflés et bienheureux.

Mais la neige ne partait pas.

C'est alors que Temps, qui avait déjà lambiné et avait 20 semaines de retard sur son été habituel, fit appel aux bourgeons.

Les bourgeons fûrent créer dans l'unique but de récolter la lumière du soleil et de l'enfouir dans le sol. Ce qu'il fîrent, et en grand nombre. Résultat : la neige mourût brûlée vive, bouillie et évaporée. Nous vîmes alors l'apparition du printemps.

Avec l'arrivée de l'été Temps était si heureux qu'il oublia encore une fois de changer de saison. Mais fit trop chaud trop longtemps, alors les feuilles s'enflammèrent dans les arbres et toutes tombèrent sur le sol, absorbant ainsi la chaleur du soleil et refroidissant la terre. Les nombreuses souches de neiges restées cachées refirent apparition. L'hiver était revenue.

Cette guerre perpétuelle entre la neige, les bourgeons et le soleil fit en sorte que Temps n'eût plus d'utilité, et le C.A. temporel fit pression :

-Temps, tu ne sers plus à rien. Tu devras te trouver une autre utilité si tu souhaites conserver ton poste!

Temps chercha des jours et des jours durant (oubliant de les faire avancer, ceci ne nous parut donc que quelques heures). Et soudain, il eût une idée.

Temps devint le Gardeur de Souvenirs. Le Conservateur des idées et remémorances. C'est ainsi que Temps réussit à équilibrer l'éblouissance de la neige à la nostalgie de Noël et les souvenirs naquîrent. Et ils restèrent.

Voilà pourquoi je peux raconter cette histoire, et voilà pourquoi nous pouvons désormais avoir hâte à Noël sans trop souffrir de son départ.
à Mtl

mercredi 4 novembre 2009

Simplement GÉNIAL.

Mes découvertes de la semaine :

The Lost Fingers

Stéphane Dompierre.

Un extrait de chacun :

Lost Fingers - VaVa va vaviliebedem...
Enfin. C'est beaucoup mieux si vous achetez le CD, c'est des voix et de la guitare + violon, et si c'est pas grandiose, c'est une mouche qui urine.
Stéphane Dompierre :

"Vers 15h ça sonne à ma porte, un nain bossu vêtu d'une peau de loup me tend deux sacs de pommes en hurlant d'une voix de ferraille : " essircnom semmop semetehca ! ESSIRCNOM SEMMOP SEMETEHCA!" Je me pisse de terreur sur la jambe. Quelques instants plus tard me voilà moins riche de dix dollars, seul dans mon appartement avec deux sacs de pommes. Je n'ai pas le temps d'y goûter, on m'appelle. Pour me vendre une assurance vie. Je suis constamment en danger, me précise-t-on avec une voix inquiétante. Les envahisseurs sont là! Leurs yeux lancent des rayons mortels! J'envoie chier et je raccroche."

C'est juste délicieux, l'un comme l'autre, ou peut-être même l'un avec l'autre ! Qui sait. Mais le fait est que y'a rien d'autre à dire que Chapeaux. Au pluriel puisqu'il y a deux artistes.

Alors je termine ça ici et sachez qu'aujourd'hui est l'anniversaire de Sesam Street :)

à Mtl, bien entendu

dimanche 1 novembre 2009

Mister "Sorry-I've-got-muscles-but-no-brain"

Ahh... Les gyms.

Échange #1.
Brainless me voit pour la première fois. Je suis en pleine conversation avec Albert, un autre entraîneur. Brainless nous coupe :

BL- Eillee.... T'es tu célibataire?

Mh. D'emblé, j'crois remarquer que tu MANQUES DE TACT. Ensuite je remarque tu es HORRIBLE et que tu affiches fièrement ton chandail de POMPIER, te rendant encore plus horrible parce qu'on s'attend à ce que tu sois beau. Désolée, mais c'est raté mon homme, ton score actuel : -100.

M'attendant à ce qu'il me demande : T'es tu en couple, je réponds :

-Oui.... eehh. C'ta dire non. J'veux dire : J'ai présentement un chum

BL- Hhhheee (son gutural bien typique à ce genre d'hommes si délicats) t'es tu sur? c'passe t'as pas l'air sur.... EHE HHEHEHEHE (tentative de rire, probablement pour me séduire. T'as les dents croches et tu pues d'la yeule. Ton nouveau score, -214.422)

Moi-même - Mh. Tout à fait sûr. En fait, après trois ans et demi, générallement t'es sur.

BL- Ah okay. Passe qu'on pourrait aller prendre une bière...

Moi-même - Si j'te pisse dessus, ca fait tu pareille?

.... Bon okay j'ai pas vraiment dit ces mots là, mais le message était très clair : NON.

Échange #2, des semaines plus tard.

J'invite les gens à aller faire la chanson du moins, puisque c'est agréable quand tout le monde participe. Je suis donc en train de demander à c'te gars impertinent s'il veut faire la chanson du mois, lorsqu'il prend l'initiative de faire faire une chute sous vide à son score en revenant avec son &*#&@ d'invitation pour une bière... :
BL- Quossé qu'on gagne si on fait la chanson ? Une biére a'ec toé;?

Moi-même - Non. Une tappe dans mes mains.

Oh. et by the way, ton score frôle le zéro absolu.

Échnage #3, 2-3 semaines plus tard.

J'ai été assez claire. Quand c'est non, c'est non! Toutefois BrainLess paraît incapable de se voyager c'te p'tit bout de message là jusqua dans le creux d'l'oreille. Alors il revient à la charge.

Je m'étouffe avec de l'eau, lorsqu'il me dit. Textuellement. Avec son tact légendaire, en étant à côté d'un de ses amis mollusques baveux:
- HHHHeeeeEgheheh (rire) on pourrait t'étouffer à deux.

Ah. ah. Attends que j'te démontre la propreté de mes tapis en m'roulant par terre toé là. Je l'ai regardé et n'ai simplement rien répondu avant de me rotater les talons en sens inverse et partir le plus vite possible comme si moi j'étais un tout petit aimant se faisant repousser par un méga giga aimant du même signe. Tu REVOLES tellement tu veux te décoller l'aura de c'te tête de gland la.

Échange #4, quelques jours après.
Alors que j'entraîne Amoureux. Je suis avec mon COPAIN et je suis TRANQUILLE.

BL- EhhhhhheeeeEHERRGGHHHEhehe(rire) j'feelerais pour étouffer quequn moé!

Moi-même - Ben pas lui (en pointant Amoureux) en tout cas okay ? Parce que lui je L'AIME. Pis si tu l'étouffes je vais être triste.

BrainLess ne se sent pas dans le mood de répondre, probablement que son petit neurone de transmission d'information a pas fait le tour encore de son vide intercervellaire.

Échange #5 le même jour.
BL- T'es sûr que tu veux pas prendre une bière ?

Pu vraiment moi-même, plus un genre de démon sauvage prêt à marquer son territoire de ses griffes et mordre les jugulaires de tout autre cave qui s'approchera à moins de 20mètres de moi - Écoute ben. Va demander au gars là-bas (pointant Amoureux) et viens m'dire c'qui t'as dis. Après on en reparlera. C'tu correct ca ?

Et là. L'autre OSTI de cave ôse me répondre :
BL- Ben ça eh... Ca peut toujours s'arranger avec Alex.

Et ça mes amies, ce que ça voulait dire (vous l'auriez vu dans son regard bovin éteint de poisson mort) "on peut bien lui péter la gueule à ton chum si c'est ce que ça prend pour sortir avec toi".
Je te l'ai regardé tellement intensément que l'yable lui-même a mal dormi c'nuit la pis j'lui ai dis tout ce que je pouvais me permettre de sortir de ma bouche à c't'instant là sans risquer de perdre ma job pour manque de profesionnalisme:
-. . . AH! S'ti.

Et cette fois, je me retourne et sacre mon camp tellement vite qu'un gars en jet m'aurait vu flou.

Et le prochain échange, je vous jure. Je tiens mes promesses. Voici de quoi il va avoir l'air.

BrainLess- eeeeeEEEEEeeuuhh (bruit de boeuf qui chiale, probablement une tentative de rire encore) Toé moé biére EEEGEEREEGE (borborygmes incompréhensibles)

Moi du haut de tout ma puissance colérique d'SPM enmagasiné JUSTE POUR TOÉ depuis les 2 dernières années - Écoute moi bien okay? Non c'est non et si tu peux pas comprendre ça, je suis désolée mes c'est une plainte contre toi au bureau mère que j'fais, right ? T'es jokes malsaines et déplacées, t'es commentaires désobligeants et menançants c'est juste fini, c'tu clair ? Si tu veux aller mémérer ça à ton p'tit ami, parfait, parce que sinon c'est moé qui y va. ** me tourne de quelques degrés et me retourne vers lui** Heille! pis... bon entraînement han (avec un regard de maniaque totale, en perte de contrôle avec un AK-47 dans les mains sur le top de building en bobettes de laine et gougounes en train de crier "LE DIABLE EST EN VOUS TOUS, L'EXTERMINATION EST NÉCESSAIRE". Non mais tsé, tu te tasses là. Le gars est en train de crier ça su'l top d'un building à moitié à poil... Tsé, tu restes pas là, tu t'trouves une excuse que'que chose pis tu t'sauves that's it.)

Oh et mon cher petit tas d'excréments d'H1N1 de rejet de Dieu et de placenta... ton score là. Je sais même pas compter jusqu'au tier de ce que t'as scoré.