
«Je vous parle d'un temps que les moins de mille ans ne peuvent pas connaître...»
Vous me direz, va, tu n'as pas mille ans toi-même! Non mais je suis le conteur et mes dires sont irrévocables. Voilà l'avantage d'être le conteur. Si je vous dis que j'y étais, j'y étais. Et c'est ainsi que je commence...
...Fût un temps où le Temps était las.
C'était un Temps paresseux qui ne se pressait point et égrainait le temps.
C'est d'ailleurs ainsi que les dinosaure mourûrent, pour ceux qui n'étaient pas au courant. Un jour, le Temps pris tellement sont temps que la journée prit fin trois semaines plus tard et tous les dinosaures moururent d'épuisement, en bâillant, tous. (C'est aussi pourquoi maintenant nous bâillons tous en même temps. Notre corps rend hommage à cette époque où ils sont tous morts en même temps, en baillant. Un bâilla, ils bâillèrent, tous moururent.)
Ce Temps traînant avait gagné le trône du temps en arrivant en retard à la réunion des Temps. L'assemblé étant en querelle à propos de qui prendrait le relais Temptaculaire, ils décidèrent de régler le problème en attendant que le temps décide. Le temps fait bien les choses dit-on. Comme Temps arriva en retard à l'instant même où ils décidaient, tous y virent un signe du destin. Temps serait le nouveau sablier.
Les saisons -
En ce temps, n'existaient que 2 saisons. L'été et l'hiver et elles étaient en tout point sembable, exception faite pour LA fête: Noël. Étant la fête préférée de Temps, elle pouvait durer des semaines durant. On y cuisait les meilleurs pâtés de tout les temps et autant de merveilleux gâteaux des anges. On y concoctait les plus réconfortants des chocolats chauds et les recouvrait de ça de guimauves.
Les cadeaux s'empilaient progressivement sous les sapins de plusieurs mètres de hauteur et les boules de Noël murissaient tranquillement. Lorsque le Temps venait, on savait qu'était arrivé le moment de déballer, de déchirer et d'ouvrir tous ces présents. Et ouverture se faisait pour des jours et des jours.
Le problème était qu'après, les gens devenaient maussades et maudissaient le reste de l'année, attendant impatiemment la prochaine festivité. Il faut dire que l'on était pris au dépourvu ! Tout ce temps passé à chigner, les gens devaient passer à autre chose et on ne savait plus que faire pour les faire patienter...
C'est alors que l'on pria la grande Éblouisseuse de se joindre à la saison de la nostalgie: La neige. Celle qui peut faire oublier beaucoup de choses... et parfois trop.
Les cadeaux s'empilaient progressivement sous les sapins de plusieurs mètres de hauteur et les boules de Noël murissaient tranquillement. Lorsque le Temps venait, on savait qu'était arrivé le moment de déballer, de déchirer et d'ouvrir tous ces présents. Et ouverture se faisait pour des jours et des jours.
Le problème était qu'après, les gens devenaient maussades et maudissaient le reste de l'année, attendant impatiemment la prochaine festivité. Il faut dire que l'on était pris au dépourvu ! Tout ce temps passé à chigner, les gens devaient passer à autre chose et on ne savait plus que faire pour les faire patienter...
C'est alors que l'on pria la grande Éblouisseuse de se joindre à la saison de la nostalgie: La neige. Celle qui peut faire oublier beaucoup de choses... et parfois trop.
Premier hiver, la neige fit son travail. Elle brûla de toute sa blancheur la mémoire collective de sorte que les gens fêtèrent Noël puis oublièrent. Ne se rapellant ni du Noël passé, ni du Noël à venir. Temps était satisfait, les gens ne se plaignaient plus, faisaient des bonhommes de neige et riaient à nouveau, emmitouflés et bienheureux.
Mais la neige ne partait pas.
C'est alors que Temps, qui avait déjà lambiné et avait 20 semaines de retard sur son été habituel, fit appel aux bourgeons.
C'est alors que Temps, qui avait déjà lambiné et avait 20 semaines de retard sur son été habituel, fit appel aux bourgeons.
Les bourgeons fûrent créer dans l'unique but de récolter la lumière du soleil et de l'enfouir dans le sol. Ce qu'il fîrent, et en grand nombre. Résultat : la neige mourût brûlée vive, bouillie et évaporée. Nous vîmes alors l'apparition du printemps.
Avec l'arrivée de l'été Temps était si heureux qu'il oublia encore une fois de changer de saison. Mais fit trop chaud trop longtemps, alors les feuilles s'enflammèrent dans les arbres et toutes tombèrent sur le sol, absorbant ainsi la chaleur du soleil et refroidissant la terre. Les nombreuses souches de neiges restées cachées refirent apparition. L'hiver était revenue.
Cette guerre perpétuelle entre la neige, les bourgeons et le soleil fit en sorte que Temps n'eût plus d'utilité, et le C.A. temporel fit pression :
-Temps, tu ne sers plus à rien. Tu devras te trouver une autre utilité si tu souhaites conserver ton poste!
Temps chercha des jours et des jours durant (oubliant de les faire avancer, ceci ne nous parut donc que quelques heures). Et soudain, il eût une idée.
Temps devint le Gardeur de Souvenirs. Le Conservateur des idées et remémorances. C'est ainsi que Temps réussit à équilibrer l'éblouissance de la neige à la nostalgie de Noël et les souvenirs naquîrent. Et ils restèrent.
Voilà pourquoi je peux raconter cette histoire, et voilà pourquoi nous pouvons désormais avoir hâte à Noël sans trop souffrir de son départ.
à Mtl
Vraiment cute :)
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup les images que ça fait naître. Mignon.<3
RépondreSupprimerTout ça naît de ton imagination Vik? =P
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